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Le maquillage 100% Cruelty free
Consommer éthique et responsable : plus qu’une tendance, c’est une philosophie qui se diffuse dans la société. Alors, pour respecter l’environnement (donc la flore et la faune qui le constituent), on achète bio, recyclable, végan ou encore « crualty free ». Cette dernière appellation s’est répandue notamment dans le commerce des cosmétiques. En quoi consiste le maquillage 100% crualty free ? On vous explique.
Qu’est-ce qu’un produit 100% crualty free ?
« Crualty
free » peut se traduire en français par « sans cruauté ». Ce terme, appliqué à
un bien de consommation, garantit que ni le produit fini ni aucun de ses
composants n’ont été testés sur des animaux. Ces tests, souvent douloureux voire
mortels pour les animaux utilisés comme cobayes, justifient le choix du mot «
cruauté ».
Précisons que l’appellation «
crualty free » se distingue du label « végan ». Ce dernier s’applique à un
produit qui ne contient aucun ingrédient d’origine animale (viande, fourrure,
peau, …) ni même issu de l’exploitation d’un animal vivant (lait, œufs, miel,
laine, …). Ainsi, un produit de maquillage 100% « crualty free » peut quand même
contenir un composant issu d’un animal (graisse, miel, lait, musc, …) mais il
certifie qu’aucun animal n’a testé la nocivité du produit ou de ses
ingrédients.
Cosmétique et tests sur les animaux
Pendant longtemps,
toute l’industrie des cosmétiques a eu recours aux expérimentations sur les
animaux. Le but était de tester le potentiel de toxicité des produits de beauté
avant de les commercialiser pour ne pas faire courir de risques à la santé des
consommateurs et consommatrices.
Ainsi, pour
vérifier par exemple qu’aucun composant d’une crème ou d’une lotion n’est
irritant pour l’épiderme, on en badigeonne la peau rasée de lapins, cobayes,
rats ou souris ou bien on en injecte dans leurs yeux. Parfois, on les fait
avaler ou inhaler des produits de soin ou de maquillage (ou leurs ingrédients
séparément). Ensuite, les animaux sont tués et disséqués pour constater
d’éventuels effets secondaires sur leurs organes internes.
Ces expérimentations se font, entre autres, sur
des femelles gestantes afin d’étudier les risques de malformation des fœtus. Les
études peuvent durer plusieurs années sur un même animal lorsqu’il s’agit de
tester des produits potentiellement cancérigènes sur le long terme.
Les alternatives
La prise de conscience face à
cette cruauté infligée aux animaux ne date pas d’aujourd’hui puisque dès les
années 1950 notamment, des militants de la cause animale s’insurgent contre la
vivisection, le commerce de la fourrure et les tests sur les animaux.
D’autant que pour ceux-ci, des alternatives
existent et se développent au fur et à mesure des progrès scientifiques. On peut
maintenant reconstituer et travailler in vitro sur des tissus de peau ou
d’organes humains. Par ailleurs, la modélisation informatique permet de calculer
sur ordinateur, avec une grande précision, les effets toxiques potentiels d’un
produit cosmétique. Enfin, le microdosage d’un composant testé sur un sujet
humain volontaire est une autre alternative à la souffrance animale.
Le maquillage 100% cruelty free
Depuis 2013, la
réglementation européenne interdit la commercialisation dans l’Union européenne
de produits cosmétiques ayant été testés sur des animaux. Cette interdiction est
valable pour le produit fini comme pour ses ingrédients.
Cependant, certains pays hors Union européenne,
et notamment la Chine (qui représente le plus gros marché du monde pour
l’industrie cosmétique) tolèrent ou même exigent que les produits de maquillage
qu’ils importent aient été testés sur des animaux. Aussi, il est permis de
douter que les marques de cosmétiques qui vendent leurs produits en Europe mais
aussi en Chine soient 100% crualty free.
Des
labels internationaux garantissent la conformité des produits de maquillage 100%
crualty free. Les labels les plus exigeants et les plus fiables dans ce domaine
sont Crualty Free de l’association PETA et le programme Leaping Bunny. De
grandes marques comme Lush, The Body Shop, Marc Jacobs Beauty, etc. S’engagent,
de leur côté, à respecter un cahier des charges rigoureux. C’est ensuite le
consommateur-la consommatrice qui s’engage par le choix de son achat.